Archives de la ville de Puteaux
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L’aéronautique à Puteaux

La Société Zodiac

En 1879, Maurice Mallet, entrepreneur, décide de s’associer à Paul Jovis, aéronaute, afin de créer l’« Union Aéronautique de France ».                                                                                                                                                  Ils fabriquent d’abord des ballons dans des ateliers situés à Montmartre. En 1896, Maurice Mallet fonde avec ses collaborateurs la société « Mallet, Mélandri et de Pitray », sans doute issue de la fusion des deux sociétés. Les ateliers, devenus trop petits, sont déménagés à Puteaux vers 1900. Ils sont installés sur l’avenue du Havre, aujourd’hui avenue de la Division Leclerc.

Entre 1900 et 1911, la société change plusieurs fois de noms et devient finalement la « Société Zodiac, anciens établissements aéronautiques M. Mallet ». L’origine du nom « Zodiac » est inconnue.

A partir de 1911, la société produit de plus en plus de ballons et d’aéroplanes pour des particuliers ainsi que pour les besoins publicitaires des entreprises mais aussi des hydravions et des moteurs.                         A partir de 1913, l’entreprise se concentre sur des productions militaires et soutient l’effort de guerre lorsque le conflit mondial éclate.

Après la guerre, la société se tourne vers des productions navales et fournit notamment des vedettes pour la Marine. En 1934, la société sort une deuxième version de son bateau pneumatique, le « Zodiac II ». Le canot est assemblé avec les tissus de l’usine Hutchinson située sur les quais de Puteaux et c’est un modèle qui intéresse beaucoup la Marine.

Quelques années après la Seconde Guerre Mondiale, la société déménage et les bâtiments situés à Puteaux sont détruits en 1952 pour laisser leur place au CNIT.

Le dirigeable « Le Temps » de l’entreprise Zodiac, 2Fi1397, AMP

La Société Borel

L’ingénieur Raymond Saulnier et ses amis d’enfance Robert et Léon Morane s’associent au début de l’année 1911 avec l’ingénieur-constructeur Gabriel Borel pour créer la Société anonyme des aéroplanes Morane-Borel-Saulnier. Ils construisent leur premier appareil, le monoplan monoplace Borel-Morane (ou Morane-Borel), qui est très inspiré du Blériot XI de 1909 sur lequel il a effectué la première traversée de la Manche. L’avion de sport atteint la célébrité médiatique grâce à la victoire de l’aviateur Jules Védrines lors de la course aérienne Paris-Madrid de mai 1911. Ils ouvrent également une école de pilotage à La Vidamée dans l’Oise.

Mais l’association se brise lors du partage du prix de la course (revient-il au pilote ou aux constructeurs ?). Borel décide de quitter ses associés. Ils se séparent pour poursuivre leurs activités industrielles aéronautiques séparément. A la fin de l’année 1911 sont ainsi créées d’une part la Société Anonyme des Aéroplanes Morane-Saulnier et, d’autre part, la Société Anonyme des Aéroplanes Borel.

La société ouvre également une école de pilotage à Mourmelon et un aérodrome à Châteaufort dans les Yvelines (près de l’actuel aérodrome de Toussus-le-Noble).

L’entreprise construit ses propres monoplans et hydravions mais elle produit aussi des Morane-Saulnier, des Caudron, des Nieuport et des SPAD. Elle produit des avions miliaires pendant la Première Guerre mondiale puis est restructurée et réimplantée en Mayenne pendant la Seconde Guerre mondiale où elle collabore avec l’occupant allemand. Gabriel Borel se suicide en 1944 et l’usine est rachetée en 1949 par Brandt.  

Un monoplan Borel-Morane type Concours Militaire à moteur Gnome de 100 ch, pendant le Concours d’aéroplanes militaires, sur l’aérodrome de la Vidamée, le 28 septembre 1911. On distingue à gauche l’aile d’un second monoplan Borel-Morane.
© Monde et Caméra / Coll. musée de l’Air et de l’Espace – Le Bourget / MC 7417

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